Questionner l’espace, c’est se mettre à voir ce qu’on ne voit plus. Que ce soit l’habitat ou la ville, nos habitudes nous empêchent d’être attentifs aux limites et aux transformations pourtant incessantes de notre environnement. Ainsi la plupart de nos déplacements se font sans rien voir, rien entendre de nouveau. Souvent d’ailleurs seules les destinations comptent. Les passages, les lieux qu’on traverse ne sont pas habités.
Dans les classes, avec les groupes d’enfants et d’ados, nous avons fait des recherches pour tenter de réfléchir à ce qu’il y avait autour de nous : Penser à partir de la géographie urbaine.
- En matière d’urbanisme et d’architecture, ce qui se joue dans les villes et dans les campagnes, est-ce différent ?
- Quels rapports les villes et les campagnes entretiennent-elles avec la nature ?
- Comment les villes se sont-elles étendues avec leurs spectaculaires tentacules verticales et horizontales ?
- Comment les villes se sont-elles densifiées, favorisant l’entassement de certains, le déploiement d’autres ?
- A quoi ces aménagements de territoire ressemblent-ils vus d’en haut ? ou vus d’en bas ?
Avec les réflexions issues de ces questions, nous avons arrêté notre attention et pris garde à ce qui fait centre, à la circulation, aux flux, au vide et au plein, à l’occupation des territoires, aux symboles et aux histoires qui font patrimoine, aux tracés des cartes, des plans des villes.